fiche de lecture Athena Solter

réalisée par Isabelle Perez directrice du Quai

 

LES PLEURS ET COLERES DES BEBES

 

I INTRODUCTION

Les pleurs et colères des enfants préoccupent énormément les parents. Ils souvent déconcertés par les pleurs des nuits et ne savent pas comment réagir, consoler, punir ou laisser pleurer.

 

Dr Athéna Solter psychologue suisse américaine spécialiste du développement extrait du livre pleurs et colères des enfants et des bébés

Dr Éric Binet psychologue formation sur les pleurs des bébés.

 

 

1 Historique :

Un malentendu existe sur la signification et la fonction des pleurs et des colères.

A l’époque des premiers hommes pour des raisons de survie les parents ne laissaient pas pleurer leurs enfants sinon les prédateurs les auraient facilement repérés.

En Europe au Moyen Age, on croyait que les bébés et les enfants piquaient des colères parce qu’ils étaient possédés du démon. Le remède consistait à les faire exorciser par un prêtre.

Les attitudes évoluent au cours du 18 ème siècle, les larmes et les colères sont toujours mal considérées mais le blâme était placé sur les parents en leur expliquant

qu’il gâtait trop les enfants en se montrant indulgents envers lui. On leur conseillait de punir ses écarts de conduite ou de ne pas céder à l’enfant.

Du 18 ème au 20 ème siècle les manuels d’éducation parlent  de « mater » la volonté de l’enfant pour le rendre docile et obéissant.

De nos jours ses pratiquent se perpétuent.

Exemples des participants

 

Les pleurs ne devraient jamais êtres ignorés, ils devraient toujours recevoir une réponse bienveillante.

Cependant, les pleurs ne sont pas toujours une indication d’un désir ou d’un besoin immédiat. Ils résultent souvent d’un mécanisme naturel de soulagent du stress qui permet aux enfants de se remettre dans des effets d’expériences effrayants ou frustrants vécus précédemment.

Les recourent aux larmes et aux colères pour résoudre les évènements traumatisants et relâcher les tensions.

 

Le rôle des parents ou des substituts parentaux n’est pas de réprimer les pleurs qui sont dés la naissance des besoins fondamentaux. La compréhension des effets thérapeutique des larmes et des colères peut avoir des conséquences positives, tolérer les pleurs et les colères aide les enfants à gérer les traumatismes et à évacuer le stress qui en résulte.

Joue en rôle crucial dans la prévention des problèmes de discipline, d’hyperactivité et d’agressivité. Pleurer peut également être favorable d’un bon équilibre physique, émotionnel en améliorant la durée d’attention et la capacité d’apprentissage.

De plus accepter les pleurs du bébé (sans pour autant les ignorer) aide à résoudre les problèmes de sommeil.

Enfin une écoute réconfortante du bébé qui à besoin de pleurer renforce le rapport entre l’adulte et l’enfant.

 

 

2 Les mécanismes de soulagement du stress chez l’enfant :

A quel stress sont exposés les enfants :

Physique ou psychologique

Le stress physique résulte des traumatismes affectant le corps (coup, faim)

Le stress psychologique ou « émotionnel » (angoisse, confusion, frustration, colère, tristesse, déception, séparation)

 

Les cris sont des indices de stress profond.

 

3 Les réactions physiologiques face aux stress :

 

L’hypothalamus (cerveau) envoi d’abord des signaux d’alarme qui stimulent deux systèmes distincts de l’organisme

Le Système Nerveux Sympathique (accélération du rythme cardiaque….) libère de l’adrénaline et de la noradrénaline. Quand on est stressé sensation de douleur à l’estomac provoqué par l’adrénaline.

L’hypophyse qui déclenche la libération d’ACTH (cortico stimuline). Endorphine et catécholamines sont des neurotransmetteurs qui facilitent la communication des cellules nerveuses entre elles. Elles ont une fonction régulatrice de nos humeurs

Afin de rééquilibrer l’organisme et gérer le stress.

On retrouve dans les larmes des hormones ACTH.

 

Différentes expériences ont étés menées.

Il est probable que pleurer permet de jouer un rôle crucial dans la restauration d’un bon équilibre de ces substances chimiques réduisant les symptômes de dépression ou d’angoisse sans recours à des médicaments.

Les larmes ne sont pas un corolaire inutile du stress mais un cycle stress détente, quand nous pleurons en réaction face à un stress émotionnel, nous utilisons de l’énergie (production de cortisol), nous réduisons la tension psychologique, nous abaissons la tension artérielle et dans les larmes nous évacuons des neurotransmetteurs et des hormones du stress, rétablissant ainsi l’équilibre physiologique ou homéostasie.

 

Le cortisol est une hormone fabriquée par les glandes surrénales, elle joue un rôle essentiel dans l’équilibre du glucose sanguin et la libération du sucre à partir des réserves de l’organisme en réponse à une demande accentuée en énergie. Le cortisol intervient aussi dans le métabolisme des graisses et des protéines, il joue un rôle anti inflammatoire et participe à la régulation du sommeil. La sécrétion du cortisol à un rythme fixe, elle est au maximum de 6 à 8 h du matin puis décroit jusqu’au soir.

Homéostasie :

Processus de régulation par lequel l’organisme maintien les différentes constances du milieu intérieur.

Accepter les pleurs contribue à un attachement satisfaisant ente parents et enfants.

Le psychanalyste anglais John BOWLBY connu pour la théorie de l’attachement en référence au lien mère enfant.

Les besoins fondamentaux du nouveau né se situent au niveau des contacts physiques. Le bébé à un besoin inné du sein, un contact somatique et psychique avec l’être humain. A partir de travaux des éthologues Konrad LORENZ et le couple HARLOW (étude sur les canards empreinte et attachaient), il dégage 5 compétences qu’il considère inné et qui permette au nouveau né de s’attacher à sa mère

La succion

La capacité de s’accrocher

La capacité de pleurer

La capacité de sourire

La capacité de suivre du regard.

Avance que l’attachement est essentiel pour un développement équilibré et que pour le favoriser les parents doivent accepter toute la gamme des émotions de l’enfant.

BOWLBY à souligné que le rejet des émotions douloureuses d’un enfant peut avoir des conséquences négatives.

Il est important de répondre à un enfant qui pleure plutôt que de le rejeter ou le punir. Les défaillances des parents sur ce plan au cours de la 1ère année peuvent troubler la création des liens d’attachement et rendre certains enfants agressifs, exagérément exigeants ou « crampon », d’autres fuyants le contact.

L’acceptation totale des émotions douloureuses favorise un attachement plus sain, les bébés qui pleurent à loisirs dans les bras de leurs parents grandiront avec le sentiment d’être compris et acceptés, adolescents ils seront à l’aise pour parler de leurs problèmes, pour pleurer s’ils en ont besoin en sachant qu’ils peuvent compter sur l’écoute de leurs parents.

L’incompréhension du rôle des pleurs et des colères de l’enfant conduit souvent les adultes à décourager ou réprimer ces mécanismes réparateurs.

Bien intentionnés ou mal informés nos propres parents ont essayés de nous empêcher de pleurer.

Exercice comment calmer vous les pleurs de enfants.

4 Comment réprime-t-on les pleurs des enfants :

 

La répression des pleurs commence dès la naissance, mais la majorité des adultes ne se rappellent pas comment ils l’ont subi

Les bébés pleurent pour communiquer un besoin immédiat, mais aussi pour évacuer stress et tension.

La réponse de chacun d’entre nous, que nous donnons aux pleurs est un indice du comportement que nos parents ont adoptés vis à vis de nous.

 

Les différences entre les pleurs des hommes et des femmes :

Jusqu'à l’adolescence les garçons pleurent à peu près  autant que les filles. Mais vers l’âge de 12 ans ils commencent à pleure moins pour des raisons à la fois physiologiques et culturelles.

Dans certaines cultures, les hommes pleurent plus ouvertement et plus fréquemment que dans les nations industrialisées, mais dans la plupart des sociétés les hommes pleurent moins que les femmes.

Réprimer le besoin de pleurer chez le garçon est courant dans les sociétés occidentales, on le dissuade beaucoup plus que la fille d’extérioriser ses sentiments de tristesse ou de peur.

La sociabilisation forme le garçon à percevoir les pleurs comme une faiblesse de la femme. La force et la virilité sont associées au contrôle des émotions plutôt que la vulnérabilité ou la sensibilité.

Selon le biochimiste William FREY qui a étudié les larmes, le fait que les hommes ne pleurent pas et que les femmes pleurent pourrait expliquer qu’ils soient plus fréquemment victimes de troubles liés au stress (crises cardiaques, attaques cérébrales) et qu’en moyenne les femmes vivent plus longtemps que les hommes.

Une étude a montée qu’ils risquent davantage de mourir à la suite d’un événement grave. Les hommes n’éprouvent pas moins de chagrin que les femmes mais celles-ci le gèrent plus efficacement en pleurant davantage.

 

5 Les mécanismes des contrôles fréquents chez les adultes :

 

Les pleurs ayant réprimés dès le plus jeune âge pour chacun d’entres nous, nous avons appris à contenir de nos sentiments par des moyens appelés mécanismes de contrôle.

Il s’agit d’habitude ou de comportement qui empêche d’éprouver une douleur émotionnelle et de pleurer.

Ces mécanismes de contrôle deviennent une dépendance :

Consommation de substances chimiques

Boulimie

Ongles rongés ou autres tics

Tension musculaire ou rigidité

Excès d’activité

Échappatoire ou distraction (TV, jeux vidéo)

 

 

II LES PLEURS DES BEBES DE LA NAISSANCE A 1 AN

 

Holding contenir Handling manipulation

1 Explication des pleurs des bébés :

 Thomas Berry Brazelton (pédiatre américain échelle de Brazelton nouveau né) à constater qu’en moyenne les nouveaux nés pleurent de 1h30 à 2h par jour sans raison évidente.

De façon caractéristique, c’est entre 6 et 8 mois qu’ils pleurent le plus, puis de moins en moins.

Les explications traditionnelles reposent principalement sur des causes physiologiques.

La plus courante est que les bébés pleurent parce qu’ils ont des douleurs abdominales, sous le terme de « coliques du nouveau né ».

On pense souvent que les coliques donc les pleurs sont causés par l’immaturité du système digestif ou par une réaction allergique à une substance contenue dans le lait.

La théorie de l’immaturité du système digestif ne semble pas expliquer les pleurs prolongés du bébé.

Le Dr SPOCK constate que les bébés souffrant de ces prétendues coliques sont en parfaite santé, des radios abdominales effectuées pendant les épisodes de pleurs ont permis de constater l’absence de gaz, en revanche ils étaient présents après, du fait d’avoir avalé de l’air en pleurant.

Certains pensent que les allergies ou intolérance alimentaires provoquent des douleurs abdominales (pleurs), mais elles se traduisent par d’autres signes.

Les explications physiologiques traditionnelles n’étant pas satisfaisantes, on doit envisager la possibilité de causes émotionnelles.

Une des premières fonctions des pleurs est de signaler une gêne ou un besoin immédiat exigeant une intervention tel que la faim, le besoin d’être stimulé, pris et porté ou changé de position.

La fonction secondaire des pleurs est d’évacuer le stress.

 Pleurer permet aux bébés de relâcher la tension résultant d’un stress émotionnel ou physique.

 

2 Les sources de stress pour les bébés :

Le 1er âge est une période de stress et de grande vulnérabilité. Certaines causes sont évidentes d’autres moins.

Elles sont réparties en 6 catégories :

1 trauma prénatal et la naissance :

Des études ont constaté que lorsque la future mère est stressée pendant sa grossesse par des problèmes émotionnels, familiaux financiers ou médicaux les bébés pleurent d’avantage.

Les principaux traumatismes de la naissance résultent de la médication, de l’utilisation de forceps, de la césarienne, d’un travail prolongé et d’une oxygénation insuffisante. Après la naissance l’expérience soudaine du froid, de la lumière, les brusques manipulations, la perception des sons stridents et la séparation d’avec la mère peuvent provoquer la peur et le désarroi. Des interventions comme la surveillance électronique du fœtus, les prélèvements sanguins, les gouttes dans les yeux, la circoncision sont également douloureuses et effrayantes pour les nouveaux nés.

Une étude a établi que les bébés ayant une naissance difficile risquent de se réveiller plus souvent la nuit en pleurant au cours des 14 premiers mois.

Par les pleurs, ces bébés peuvent atténuer les effets de la réaction au stress et rétablir l’équilibre biochimique de leur organisme. La décharge d’énergie procurée par les pleurs est nécessaire à l’accomplissement du cycle stress-détente. Si le bébé à connu une naissance traumatisante, il peut avoir besoin de pleurer 1h ou plus par jour pendant plusieurs mois pour se libérer du stress. 

 

2 besoins non satisfaits :

Les besoins non satisfaits sont une autre source de stress au cours du 1er âge, en particulier le besoin d’être touché et tenu.

Des chercheurs se sont intéressés à ce qui se produit quand les mères portent plus longtemps que d’habitude, il en ressort plus les bébés portés, moins ils ont besoins de pleurer. Le contact corporel leur est bénéfique non seulement le jour mais aussi la nuit. Dans les sociétés traditionnelles, ils dorment généralement avec la mère.

Cette pratique a malheureusement été découragée dans les pays industrialisés où le besoin physique des bébés pour s’endormir pendant la nuit est ignoré.

 

3 la sur stimulation :

Une autre source de stress chez les nouveaux nés est la surcharge d’informations. Ils y sont très sensibles car leur système nerveux n’est pas complètement mature à la naissance. En plus, les bébés ne connaissent pas le monde qui les entoure et, par conséquent, ne sont pas capables de comprendre et d’assimiler facilement de nouvelles expériences.

Brazelton a remarqué que les périodes de pleurs des bébés ont tendance à se produire après qu’ils se sont efforcés d’entretenir un état  de vigilance et d’éveil.

 Il avance que »cet épisode de pleurs pourrait être perçu comme une période où ils déchargent cet excès de stimulation tout en se réorganisant pour rétablir l’homéostasie.

 

4 frustrations de l’apprentissage :

Les frustrations sont fréquentes et constituent un aspect normal de l’apprentissage. Les efforts d’un bébé de 3 mois pour saisir un objet peuvent être frustrants parce qu’il n’a pas encore appris à diriger sa main là ou il le voudrait.

Ses frustrations s’accumulent et s’évacuent par l’intermédiaire des épisodes de pleurs.

Des périodes de pleurs précèdent donc souvent l’acquisition d’une nouvelle compétence.

Quand un bébé pleure plus que d’ordinaire il est possible qu’il se débarrasse de frustration s résultant d’efforts intenses pour maîtriser un certain savoir faire.

5 la douleur physique :

La douleur physique est une source évidente de stress et de pleurs. On doit toujours envisager la douleur physique quand un bébé pleure excessivement. Elle est particulièrement vraisemblable lorsque les pleurs durent plus longtemps que d’ordinaire et qu’ils ont une sonorité différente.

 

6 les expériences effrayantes :

La peur que les bébés éprouvent facilement peut déclencher les pleurs. A un mouvement brusque, le nouveau né réagit par le « réflexe de Moro » ; il sursaute, ses 2 bras s’écartent puis s’incurvent vers l’intérieur comme pour s’accrocher à quelque chose et le bébé se met à pleurer. Les bébés sont extrêmement sensibles à l’humeur de leur entourage. Quand les parents sont impatients, rancuniers, en colère, inquiets ou déprimé, le bébé éprouve peur et confusion. Mais aucun de nous ne sommes parfait. Généralement nous sommes stressés lorsque nous perdons patience avec nos enfants. Ce n’est pas une raison pour culpabiliser, mais il est important de se rappeler que ces facteurs peuvent se répercuter sur l’enfant et augmenter son besoin de pleurer.

 

3 Que faire quand les bébés pleurent :

Toujours éliminer une cause de douleur ou de maladie par une consultation médicale, car les pleurs peuvent être un indice de gravité.

Apporter une réponse aux besoins de l’enfant (faim, soif, sommeil, change)

Prenez l’enfant dans ses bras, asseyez confortablement et regardez son visage. S’il a les yeux ouverts, le regarder dans les yeux. Sentez sa force et son énergie. Tenez le calmement sans le secouer ni le bercer.

Respirer à fond se détendre. Prendre conscience de l’empathie que l’on a pour lui.

Parler à l’enfant en lui disant que vous êtes là en tant que personne qui s’occupe de lui à la crèche que vous l’écouter, qu’il est en sécurité dans vos bras, que vous allez rester avec lui, qu’il peut pleurer s’il le souhaite. Des hypothèses peuvent êtres émises sur les causes des pleurs (manque des parents, la journée est difficile) lui dire que vous comprenez comme c’est dur d’être un bébé, que vous êtes la pour qu’il s’ente mieux.

Restez conscient de vos propres émotions si vous éprouvez le besoin de pleurez avec lui, allez y et expliquez lui que vous êtes triste.

Si l’enfant se cambre et fuit le contacte ou s’il détourne son regard, dite lui je suis la pour toi, je veux que tu te sentes en sécurité avec moi. Caressez doucement ses bras ou son visage pour le rassurer de votre présence physique, ne soyez pas surpris si cela le fait crier plus fort.

Restez avec l’enfant et continuez à le tenir dans vos bras jusqu’à ce qu’il cesse de pleurer.

 

Comment réduire le stress et le besoin de pleurer pendant le premier âge :

Atténuer le stress permet de réduire le besoin de pleurer

d’avoir une grossesse détendue

Prendre des dispositions en vue d’un accouchement aussi peu médicalisé et technologique que possible

Allaitez si possible

Évitez les drogues et médicaments pouvant avoir des effets néfastes sur le bébé

Assurez jour et nuit un maximum de contact physique

Devancez les frustrations en satisfaisant rapidement les besoins

Évitez l’excès de stimulation

Protégez le bébé des blessures et des évènements effrayants

Faites le maximum pour satisfaire les besoins physiques et émotionnels de la jeune mère.

Comment on réprime les pleurs des bébés par les mécanismes de contrôle

Mécanismes de contrôle fréquents chez les bébés

Demande fréquente de téter par besoin de réconfort plutôt que de faim

Succion d’une tétine

Succion du pouce

Attachement à une couverture ou un jouet ou un livre en particulier

Demande constantes d’être diverti

Hyperactivité

Manie de s’accrocher à la mère

Manie de se balancer, de se cogner la tête

La tétée :

 Ce mécanisme de contrôle est courant avec les mères conscientes des bienfaits du contact physique avec leur bébé. Sans aucun doute, la tétée a un effet physiologique temporaire et apaisant. Elle sert à la relaxation qui facilite la digestion, alors que les pleurs et l’agitation qui peuvent provoquer le rejet du lait ou une ingestion d’air, ne lui sont guère favorables.

Les bébés ont besoin de pleurer pour se libérer des tensions physiques ou psychiques. Or ce n’ »est pas leur rendre service en les empêchant, même si la démarche semble inspirée par l’amour et la bienveillance. La tétée ne fait pas disparaitre le besoin de pleurer, il s’en trouve seulement repoussé. Téter trop souvent peut initier l’habitude de se nourrir dès qu’on est contrarié. Cette manie très répandue parmi les adultes, qui mangent souvent de façon compulsive lorsqu’ils sont en colère, frustré ou déprimés, est une des causes principales de l’obésité.

 

Le mouvement :

Calmer les enfants par un mouvement rythmique est une méthode veille comme le monde : on berce, on balance, on joue à dada avec les bébés.             

Le mouvement (et la stimulation vestibulaire) joue un rôle important dans leur développement. Mais utiliser fréquemment en réponse aux pleurs, il peut priver l’enfant de leur effet thérapeutique. De plus les bébés risquent de s’accoutumer  à ce type de stimulation jusqu'à la provoquer eux-mêmes quand ils se sentent tristes, anxieux ou frustrés.

 Ce pourrait être à l’origine de la manie de se cogner la tête, de se balancer rythmiquement et par la suite d’une hyperactivité générale. Cette dernière est plus fréquente chez les garçons que chez les filles.

 

Syndrome du bébé secoué

 

Succion de pouce, tétines et autres objets sécurisants :

Quand plutôt que de les allaiter ou de les bercer, on laisse les bébés pleurer seuls, ils développent des mécanismes de contrôle qui n’exigent pas la présence d’une autre personne.

Le plus souvent, ils sucent leur pouce ou s’attachent à une couverture  ou un jouet en peluche. Ces bébés semblent plus indépendants et moins exigeants que d’autres. Des qu’ils pleurent, ils sucent leur pouce, leur tétine ou serrent simplement leur objet favori. Avec lui, s’endorment généralement seuls. Cependant, il est probable que ces bébés ne se libèrent pas plus de leur stress que ceux qui sont fréquemment allaités ou bercés, et leur équilibre psychologique n’est pas donc pas meilleur. De plus ils ne bénéficient pas du même contact physique que les bébés allaités ou bercés parce que leurs parents croient, à tort qu’ils sont satisfaits d’être seuls.

Certains psychologues appellent ces objets favoris sécurisants ou objets transitionnels. Selon eux, ils aident les enfants à se sentir en sécurité en l’absence de leurs parents ou substituts et à opérer la transition vers l’indépendance et l’autosuffisance. Ils peuvent être considérés comme des mécanismes de contrôle permettent aux enfants de réprimer leurs pleurs dans un environnement où ils ne se sentent pas totalement surs qu’ils seront acceptés.

 

Comment on réprime les pleurs dans diverses cultures

Chaque société a ses méthodes favorites pour réprimer les pleurs des bébés et les transmets d’une génération à l’autre. Ces mécanismes de contrôle typiques d’une culture découlent des modes de vie, des valeurs culturelles, des traditions ainsi que des luttes nécessaires pour survivre.

·                 Les anthropologues ont observé le comportement de mamans Kung (tribu de Nianbi et Angola). Quand les bébés pleurent les mères proposent le sien, s’ils refusent elles essaient de les bercer en chantant directement dans leur oreille ou en parlant fort pour les distraire, quand ces tentatives échouent, les mères se promènent en portant le bébé, le bercent chantent et tentent de l’allaiter à plusieurs reprises. On a observé qu’en dehors de la faim, les pleurs sont causés par l’excès de stimulation et la frustration.

·                 En Suisse, en Autriche et en Allemagne, le recours à la tétine est généralisée en particularité ou la population vit en appartements et attache de l’importance à la vie privée et à la tranquillité du voisin.

·                 En 1992, la mode des tétines de couleurs vives s’est répandue parmi les adolescentes, qui les portaient autour du cou et les suçaient a l’occasion

·                 Parmi les populations valorisant l’indépendance individuelle, mais moins sensible au bruit, comme aux États Unis,  on conseille aux parents de laisser les enfants pleurer seuls et d’envoyer les enfants plus âgés dans leur chambre quand ils piquent des colères.

·                 Dans certaines cultures, le gros bébé témoigne de la compétence et du dévouement des parents. Les enfants sont nourris dès qu’ils pleurent et manger devient un mécanisme de contrôle.

·                 Droguer les bébés qui pleurent est une pratique répandue depuis les temps reculés. Au deuxième siècle avant J-C, le médecin grec Galien prescrivait de l’opium pour calmer les enfants agités.

·                 En Europe, dans les siècles passés on donnait fréquemment de l’alcool ou de l’opium pour faire cesser les pleurs et les faire dormir. Les mères et les nourrices s’enduisaient le bout des siens de lotions opiacés.

·                 Un autre pratique consistait à imbiber dans un alcool un linge que le bébé mâchonnai pour faire ses dents, ou un sachet de sucre et des grains de pavot trempés dans du cidre.

·                 Aujourd’hui, les bébés qui pleurent sont drogués, avec des médicaments (une étude a montré qu’en grande Bretagne des sédatifs sont administré à 25% des bébés avant leur 18 moins sans raisons médicale mais uniquement pour faire cesser les pleurs.

 

Aider les bébés à dormir toute la nuit sans les abandonner

Même lorsqu’ils partagent le lit de leurs parents, les réveils nocturnes des bébés posent un problème dont la clé réside dans la compréhension des mécanismes de contrôle. Allaiter ou bercer le bébé pour l'endormir peut favoriser les réveils nocturnes en supprimant la possibilité de décharger les tensions en pleurant à pleins poumons. Les scientifiques ont constaté que 20% des bébés recommencent à s'éveiller pendant la nuit entre 7 et 13 mois. Le schéma classique est le suivant: pendant les 3premiers mois, le bébé se réveille normalement pour être allaité plusieurs fois par nuit. Petit à petit, il dort plus longtemps et, à la grande joie des parents, il commence à faire toute sa nuit, la mère avait pris l'habitude de l'allaiter pour qu'il s'endorme, et la méthode s'est avérée efficace. Puis vers 6mois ou plus le bébé recommence à se réveiller et, consciencieusement, la mère rendort son bébé en lui donnant le sein, perpétuant ce qui semblait n'être qu'un recul passager, et au lieu de s'allonger, les périodes de sommeil raccourcissent. Cette situation met à l'épreuve des parents les plus affectueux. Il est difficile, nuit après nuit, de supporter des interruptions répétées de sommeil sans éprouver frustration, ressentiment et épuisement.

La plupart des parents ne conçoivent que 2 solutions: continuer à allaiter ou calmer le bébé chaque fois qu'il se réveille.

On peut parfaitement aider le bébé à dormir toute la nuit sans l'abandonner à ses pleurs, en le tenant tendrement dans les bras sans l'empêcher de pleurer, en le rassurant et en lui disant que vous comprenez son besoin de pleurer. Au début les pleurs peuvent durer jusqu'à 1h, mais après avoir pleuré il peut s'endormir dans les bras de la personne qui l'accompagne, les améliorations peuvent être très rapide et les bébés dorment plus de temps sans se réveiller.

 

III LES PLEURS ET LES COLERES DES ENFANTS DE 1 A 8 ANS

 

1 Les sources de  stress chez les enfants

Au delà de la 1ere année, les enfants restent très sensibles aux blessures émotionnelles de toutes sortes.

De 1 à 8 ans, la majeur partie du stress qu'ils subissent est inhérente à la vie même et à la croissance. Dans cette tranche d'age les enfants apprennent à communiquer leurs désirs et leurs besoins par la maitrise du langage, ils éprouvent toujours maintes frustrations liées aux limites de leurs compétences et de leurs savoirs. Le jeu et les contacts de plus en plus nombreux avec les autres enfants peuvent être source de frustrations et de contrariétés. Avant 8 ans, les enfants conçoivent difficilement le point de vue de l'autre. Très égocentriques, ils n'assimilent que graduellement les concepts de partage et de « tour de rôle ». De nouvelles peurs apparaissent au cours de cette période où ils découvrent la mort et prennent conscience de leur propre mortalité. Entendre parler d'évènements violent ou terrifiants, en voir le spectacle au cinéma ou à la télévision peut être source de stress. Être témoin de violence dans le foyer est effrayant pour les enfants, même s'ils ne sont pas directement l'objet, être séparés des parents peut également être très douloureux.

Dans le courant de la 2ème année commence à se manifester une résistance au contrôle qui s'exerce sur eux et l'émergence de cette autonomie doit être respectée. Les enfants ont besoin qu'on les traite avec patience et respect et qu'on leur accorde une certaine mesure de contrôle de leur propre vie.

Une vie trop structurée, au rythme rapide, est également stressante.

2 que faire quand les enfants pleurent

le théme de  cet exposé est que pleurer aide toujours à évacuer le stress quel que soit l'âge de sujet. Il n'est pas toujours évident de savoirs si les cris des enfants signalent un besion immédiat ou une décharge émotionelle. Au fur et à mesure qu'ils apprennent à formuler leurs désirs, le langage remplace progressivement la fonction de communication des pleurs, mais il ne remplace pas la fonction évacuatrice du stress, qui reste essentielle toute la vie. Une fois le langage maîtriseé, il est clair que tous les pleurs remplissent alors ce rôle libérateur. Evidement il ne sert à rien de laisser pleurer un enfant en lui disant « vas y pleure un bon coup », quand il s'est fait mal;

Quelle que soit la situation, la première démarche consiste toujours à faire le maximun pour éliminer la cause de la souffrance.

Quand la situation stressante se reproiduit régulièrement, il est essentiel de supprimer la cause du stress. Il n'est pas toujours nécessaire de formuler une interprétation du chagrin d'un enfant, en particulier quand on n'en connait pas la cause avec certitude. En fait, une mauvaise interprétation peut lui donner la sensation de ne pas être compris. Plutôt que de prendre ce risque, mieux vaut lui dire simplement « tu es triste, tu as l'air d'avoir besoin de pleurer » parfois l'enfant a simplement besoin d'un témoin, silencieux et affectueux;

3 Le phénomène du biscuit cassé

le besoin de pleurer s'accumule  jusqu'au moment ou l'urgence du soulagement est tellement forte que l'enfant ne peut le contenir. A ce stade, n'importe quoi peut déclencher les pleurs. C'est pourquoi, dans certains cas, leur cause n'est pas immédiatement évidente et la crise semble alors totalement injustifiée par rapport à la situation.

Supposons que ce soit l'heure du gouter, l'enfant a faim et l'adulte lui donne le dernier biscuit du paquet. Il se trouve qu'il est brisé et l'enfant commence à geindre. L'adulte lui explique que c'est le seul qui reste et il pique une véritable colère.

Un biscuit cassé n'est évidement pas une source de grande douleur, mais quand un enfant éclate de colère pour une raison anodine, c'est qu'il se libère d'une accumulation de stress. Parfois, les crises de rage donnent l'impression que les enfants tentent de manipuler leur parents. Quand les adultes comprennent que pleurer est un besoin authentique, ce comportement n'apparait plus comme une manipulation; Inutile de céder quand il s'agit d'un caprice et non d'un réel besoin, mais l'adulte peut accepter la colère comme extériorisation légitime d'émotions refoulées. Certaines personnes pensent que les enfants veulent voir « jusqu'où ils peuvent aller », qu'ils cherchent une limite. Il est vrai qu'ils le font parfois; Savoir clairement ce qui est permis et ce qu'on attend d'eux les sécurise. Mais lorsqu'ils mettent souvent leurs parents à l'épreuve, c'est qu'ils cherchent un prétexte pour « exploser ».

 

4 Comment gérer la souffrance physique

Parents et substituts s'interrogent sur l'attitude à adopter face aux larmes causées par la douleur physique d'un genou égratigné ou d'une coupure au doigt. Que les enfants pleurent beaucoup moins quand les adultes minimisent un incident les laisse parfois perplexes, moyennant quoi, certains prennent l'habitude de ne pas accorder trop d'attention aux petites blessures, de peur de déclencher plus de larme qu'elles ne semblent en justifier. Les enfants pleurent parfois plus longtemps quand les adultes leur accordent toute leur attention, même en gardant leur calme, parce qu'ils se sentent alors suffisamment sécurisés pour le faire. Les chercheurs ont constaté que les surmontent plus rapidement la douleur physique en concentrant leur attention sur elle plutôt qu'en essayant de la nier ou de s'en distraire par d'autre pensée. Comme le biscuit cassé, les douleurs physiques peuvent servir de prétexte à l'extériorisation d'émotions plus profonde. C'est une erreur de tenter de faire parler un enfant qui vient se faire mal( sauf si information sont nécessaire pour le soigner). En revanche, après avoir pleuré, l'enfant peut éprouver le besoin de parler et d'expliquer ou de retourne sur le lieu de l'accident pour mieux comprendre ce qui s'est produit. De façon caractéristique, les enfants continuent à parler de leurs accidents et en montrent volontiers les cicatrices à tous ceux qui témoignent de l'intérêt. Revenir sur ces incidents, toucher et palper les parties du corps qui souffrent est un comportent parfaitement normal et salutaire pour un enfant.

Les larmes de séparation:

se séparer de ses parents provoque couramment les pleurs des jeunes enfants. Les séparations sont des situations difficiles pour toutes les personnes concernées.

Le développement des enfants passe par des stades au cours desquels leurs réactions à la séparation évoluent. Pendant les 6 premiers mois, la plupart des bébés ne protestent pas quand ils sont portés par des personnes inconnues ou confiés à elles. Leurs premiers sourires s'adressent généreusement de façon indifférenciée.

La situation change de façon spectaculaire entre 6 et 12 mois, quand apparaissent les premiers signes d'angoisse de séparation et de peur des étrangers. En général, pendant la seconde moitié de la première année, les bébés ne sourient plus qu'a des familiers et ils protestent souvent quand des inconnus les approchent ou veulent les porter. Confier un bébé de plus de 6 mois devient moins facile; au delà de cet âge, les enfants ont besoins de temps pour s'habituer à de nouvelles personnes et se sentir à l'aise avec elles.

Les bébés de 12 mois qui bénéficient d'un attachement satisfaisant à leur mère ou leur père ont un comportent typique, ils profitent de la  présence parentale pour se familiariser activement avec ce qui est nouveau, retournant périodiquement vers cette base sure. Généralement, ils protestent vigoureusement quand ils sont séparés, en particulier s'ils se trouvent dans un lieu étranger, et ils accueillent chaleureusement son retour. Si l'angoisse de séparation est aussi forte chez les bébés d'un 1an, c'est parce qu'à cet âge, ils sont incapables de concevoir le futur.

Au delà de 2 ans, l'angoisse de s séparation s'atténue au fur et à mesure qu'ils acquièrent le langage et l'aptitude à se représenter le retour de ses parents. Quels que soit leur âge, les enfants méritent de savoir à quoi s'attendre et il est important de tout leur expliquer.

Même lorsqu'ils sont confiés à un substitut qu'ils connaissent les enfants pleurent souvent lors des séparations, pour diverses raisons. Une des première est un manque d'attention de la part du substitut. L'enfant peut aussi pleurer pendant la séparation simplement parce qu'il en à besoin pour évacuer une accumulation de stress sans lien de séparation.

Faire face à la violence

2 facteurs principaux engendrent la tendance à la violence.

Tout d'abord, le fait que la personne ait elle même été blessée. Un enfant qui à été fessé, frappé, battu ou menacé de violences aura tendance à devenir lui même violent. Les agressions sexuelles et l'abandon émotionnel sont également des blessures qui peuvent conduire à la violence. L'accumulation de traumatisme mineurs, de stress, peut aboutir à un comportement violent. Les angoisses, les déceptions et les frustrations de l'enfance peuvent s'accumuler et amener un enfant à frapper ou à mordre.

Le deuxième facteur, hélas moins compris, est le fait de n'avoir pas eu la possibilité de se libérer des émotions provoquées par les peines et les blessures. Dans ce cas, le sujet renferme les émotions qu'il n'a pu ni dénouer ni extérioriser. Seulement il aura tendance à être violent avec autrui.

A ces deux facteur s'ajoute le fait  que la violence est tolérée et glorifiée dans les sociétés industrialisées et culturellement associé à un comportement masculin approprié. On propose aux enfants des sports masculins violents, des programmes télévisés, des films et des jeux électroniques principalement peuplés de violents protagonistes masculins.

Pour prévenir la violence, il est primordial de ne pas l'imposer aux enfants, cela signifie pas de gifle, de fessée, de protéger les enfants de scènes violents à la télévision ou au cinéma. Il est essentiel de modifier les messages violents transmis aux garçons et d'attendre d'eux les mêmes comportements non violents que nous attendons des filles. L'essentiel avec un enfant coléreux et violent est de le sécuriser  suffisamment pour qu'il extériorise ses sentiments par les pleurs au lieu de les transposer dans un comportent agressif.

Certains adultes essaient de détourner la violence sur un objet. Avec un enfant qui donne des coups,  utiliser un dérivatif comme une poupée par exemple. Ce détournement de la violence sur d'autres cibles peut contribuer à la protection temporaire des victimes potentielles. Il permet aussi à l'enfant de savoir qu'on a reconnu et compris ses émotions. Mais il n'élimine pas généralement pas les tensions sous sous-jacentes, à moins que l'enfant puisse pleurer. La violence des enfants s'adresse parfois aux parents eux mêmes. Plusieurs hypothèses peuvent l'expliquer. Peut être  ont-ils étés blessants, trop punitifs, trop autoritaires, injustes, impatients, inconsidérés, ou ont contestés ou négligés des besoins légitimes. Pour résumer cette section consacrée aux moyens de faire face aux enfants violents, disons qu'ils sont toujours la proie d'émotions douloureuses. Il existe des façons non punitives et efficaces de mettre un terme à leurs comportements agressifs tout en les aidant à se libérer, de leurs émotions refoulées. Il est essentiel de comprendre que c'est lorsqu'ils semblent en mériter le moins que les enfants ont le plus besoin d'amour et d'attention.

5Les pleurs à l’heure du coucher

pour être détendus et capables de s'endormir, les enfants ont souvent besoin de pleurer. Certains trouvent un prétexte du « biscuit cassé ».

Certains enfants deviennent hyperactifs en fin de journée. Limiter la stimulation et les distractions permet de ramener un certain calme.

Les périodes de stress ou de maladie peuvent provoquer un besoin accru de pleurer, mais aussi un recul temporaire de l'aptitude de l'enfant de s'endormir seul. Dans les périodes de stress et à tout âge, il est normal de chercher la proximité d'une personne à laquelle nous sommes profondément attachés. Mêmes les adolescents ont besoin d'une proximité nocturne quand ils vivent un stress intense. A l'age de 13 ans, Anne Franck et sa famille juive ont du se cacher pour échapper aux persécutions nazies. Dans son journal, elle a raconté qu'elle se glissait dans le lit de son père quand elle était trop effrayée.

Aider les enfants à guérir des suites de traumatismes spécifiques

Le stress est parfois provoqué par un événement spécifique connu qui a traumatisé l'enfant. Les enfants rencontrent beaucoup de tels évènements. Ils peuvent être assez anodins ( un chien effraie un jeune enfant en lui sautant dessus) ou beaucoup plus graves (hospitalisation, incendie dans le voisinage), Il  de pleurer  bon que les parents et les substituts soient en mesure d'aider l'enfant à surmonter l'expérience traumatique.

Pour prévenir des problèmes ultérieurs, il est préférable de permettre aux enfants de pleurer à loisir immédiatement après le choc.

En 1989, 6 à 8 semaines après l'ouragan qui a dévasté la côte de la caroline du Sud au États Unis, les parents de 278 jeunes de la région ont été interrogés. Il avaient remarqué que leurs enfants manifestaient divers symptômes, y compris des crises de larmes et de colères plus fréquentes qu'avant l'ouragan. Si la possibilité de surmonter le traumatisme par les pleurs est refusée aux enfants, ils risquent d'être victimes de troubles post traumatiques par la suite qui peuvent durer des années: cauchemars, réveils nocturnes, phobies, anxiété, sensibilité à fleur de peau, régression vers des stades antérieurs de développement, difficultés de concentration et d'apprentissage, récurrence d'images perturbatrices.

 

Les 3  principes de bases de la réparation émotionnelle:

1.            les enfants ont besoin d'amour et de sécurité, rassurez par une relation confiante avec une personne  dont ils savent qu'elle ne leur fera aucun mal et ne les abandonnera pas. Le contact physique et une attention éclairé les aident à se sentir en sécurité.

2.           Ils ont besoin d'évoquer l'évènement et dans une certaine mesure, de le revivre dans des conditions où ils se savent en sécurité.

3.           Les enfants, spontanément, parlent, rient, se livrent  à un jeu thérapeutique, pleurent, tempêtent, transpirent et tremblent même quand on sait leur procurer l'équilibre adéquat entre la sensation d'être en sécurité dans le présent et le rappel de la douleur émotionnelle vécue dans le passé. Ce sont là des moyens thérapeutiques importants dont l'efficacité est maximale quand les manifestations des enfants sont acceptées par un témoin attentif.

 

IV APPLICATIONS PRATIQUES

interpréter le comportement de l'enfant

Les bébés et les enfants qui ont souffert ou accumulés trop de stress essaient spontanément d'y remédier par les pleurs et les colères. Une sensation de sécurité est indispensable pour que les mécanismes libérateurs naturels puissent fonctionner.

Créer un climat de sécurité émotionnelle

Quand le comportement des enfants indique un besoin de se décharger d'émotions douloureuses, parents et substituts peuvent s'interroger sur les moyens de les aider à se sentir suffisamment sécurisés pour les extérioriser.

Conseils:

•                  Accordez aux enfants beaucoup de contact physique, prenez les souvent dans les bras, laissez les s'asseoir sur vos genoux et se faire cajolez quand il sont contrarié. Accordez au bébé autant de contact physique que possible;

•                  accordez aux enfants une attention éclairée, une attention pleine et entière toute particulière favorise un climat de sécurité affective

•                  Écoutez les et respectez quand ils parlent, quand les enfants vous parlent, écoutez les et répondez leur avec la même politesse que vous accorderiez à un adulte, ne les interrompez pas et évitez de parler d'eux d'un tiers quand ils peuvent vous entendre. Quand ils les formulent, acceptez leur sentiments quels qu'ils soient. Faites écho à leur expression afin qu'ils sachent que vous les écoutez et les comprenez.

•                  Restez près d'eux quand ils pleurent ou qu'ils tempêtent, lorsqu'ils pleurent assurez vous que les enfants se sentent aimés et acceptés, reconnaissez leur peine

•                  Pratiquer une discipline sans autoritaire pouvoir et le contrôle, mais de satisfaire leurs besoins fondamentaux et de leur procurer soutien émotionnel, protection, information et conseil.

•                  Informez les correctement sur les pleurs, tirez parti des crises de larmes ou de colère d'un autre enfant  pour les  commenter avec compréhension

•                  Exprimez  honnêtement vos propres sentiments et besoins, vous pouvez améliorez le climat de sécurité émotionnelle en parlant ouvertement et honnêtement de vos propres sentiments plutôt qu'en faisant l'impasse sur eux ou en mentant

•                  Faire face à vos propres émotions profonde avec maturité, les pleurs et les colères d'un enfant peuvent soulever de très fortes émotions chez les adultes. Les enfants perçoivent de façon remarquable qui est ou n'est pas émotionnelle ment disponible et ils réservent l'expression de leurs sentiments les plus intenses aux personnes avec lesquelles il se sentent le plus en confiance.

•                  Accordez votre attention à un seul enfant à la fois et soyez totalement disponible pour lui en vous mettant à son niveau

•                  Laissez l'enfant prendre l'initiative des activités et décider de la manière dont il passera ce moment avec vous

•                  Évitez d'orienter les jeux à votre convenance ou de les transformer en leçons.